Author: BAUDELAIRE (CHARLES) - BOUSSINGAULT (JEAN-LOUIS, POINTES-SÈCHES DE).
Title: Le Spleen de Paris.
Description: Paris, Editions Jeanne Walter, (1932). Un fort vol. in-4 (234 x 237 mm) de 184 pp. broché, sous couverture à rabats rempliés et étui-chemise crème, dos lisse, titre doré. Tirage unique à 55 exemplaires sur Hollande van Gelder seulement ; celui-ci comptant parmi les 10 exemplaires hors-commerce, imprimé nominativement pour Jean Picart-le-Doux. ''Par suite de la guerre, la plus grande partie de l'édition aurait été détruite''. (in Carteret). ' De l'amertume et du désenchantement de ces poèmes en prose ', écrira J. Thomé, ' la nature même de Boussingault devait les sentir et les exprimer avec une profondeur peu commune ' ''Belle publication, très rare et très côtée'' (in Carteret), elle s'agrémente de 35 superbes pointes-sèches originales de Jean-Louis Boussingault. ''Lequel débuta au Salon des Indépendants de 1907, et appartint à ce groupe d'artistes dont firent parti André Dunoyer de Ségonzac et Luc-Albert Moreau, paraissant tout aussitôt après les Fauves et les premiers cubistes. On parlait alors volontiers ''d'inquiétude'', sinon dans les ateliers, du moins dans les gazettes et cafés de Montmartre. Les jeunes artistes dont plusieurs tirent un centre rayonnant de l'Académie, aujourd'hui fermée, de La Palette, ont su fonder sans rien mépriser des plus récentes acquisitions picturales, mais tendant à leur réordonnance. Avec ses amis Ségonzac et Moreau, recherchant, en réaction contre les abstractions cubistes, la saveur du réel, ils avaient pratiqué des matières épaisses et sensuelles, dans des gammes sobres, voire sombres, proches de celles de leurs amis de La Bande noire. Par la suite, sans rien renoncer de la saveur des matières généreuses, Boussingault éclaircit sa palette et l'élargit jusqu'à une grande richesse. Sa peinture se situant assez entre les oeuvres de jeunesse de Vuillard et Bonnard, et les oeuvres précieuses de la maturité de Pougny. Boussingault sut échapper aux tentations mondaines, traitant pour leurs seules vertus plastiques les thèmes élégants ; occupant sa juste place à l'Exposition des Maîtres de l'Art indépendant, au Petit Palais en 1937. Il illustra Le Spleen de Paris, Le Tableau des courses de de Noisay ou encore D'après Paris de Fargue''. (in Bénézit). ''Paul Poiret, grand couturier de l'époque, commanda à Boussingault une grande peinture décorative où se retrouvent, stylisées, les modes des années 1910 - 1914. Il avait, dès sa jeunesse, un dessin très personnel, avec un certain penchant pour la déformation, mais toujours avec un sens expressif du caractère et de la vie. Moreau de spécifier : ''Chercheur, il tente alors bien des expériences lithographiques. C'est en usant du lavis à l'encre qu'il renouvellera une espèce de manière noire, trop abandonnée depuis les réussites de Charlet, Devéria ou Isabey. Préparant de mystérieux philtres, Boussingault trempait son pinceau japonais dans son liquide et recouvrait entièrement sa pierre d'encre noire. Progressivement, de cette plaque obscure, surgissaient d'étranges formes ; la lame Gillette, passée doucement sur le grain de son calcaire, lui révélait des blancs dont il sertissait les contours à la plume''. (in Osterwalder, citant la présente contribution de l'artiste). Carteret IV, Le Trésor du bibliophile / Illustrés modernes, p. 66 - Monod, 1169 - Bénézit II, Dictionnaire des peintres, p. 245 - Osterwalder II, Dictionnaire des illustrateurs, p. 165. Etui à l'éclat légèrement altéré. Nonobstant, très belle condition.

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