Author: (SORMANI ) MARTY ANDRÉ-EDOUARD Title: L'utile précaution (Publicité, Volume 1, La Gazette du Bon ton, 1912 n°8, p.255)
Description: Lucien Vogel éditeur, Paris 1912, 18x24cm, une feuille. Estampe originale en couleur réalisée par André-Edouard Marty, tirée sur papier vergé, signée en bas de la planche. Texte décrivant les planches au verso. ?Formé à l'Ecole des Beaux-Arts dans l'atelier de Fernand Cormon, André-Edouard Marty travaille à la Gazette du Bon ton dès le lancement de la revue ; il se fait alors connaître pour son style élégant au sein duquel se distingue souvent une touche fantaisiste ou humoristique. Dans une inspiration résolument Art Déco, il dessine les robes de Poiret aux côtés de Lepape mais aussi celles de Lanvin ou encore de Dœuillet. C'est tout particulièrement en illustrant les robes de ce dernier qu'il dévoile un trait aux multiples facettes : amusant, dans Tais-toi, mon cœur !.. où un jeune Cupidon vise de sa flèche une jeune femme faussement effrayée. Bucolique dans Le Goûter au jardin, où des petites filles aux robes soigneusement mises servent leur mère habillée d'une élégante toilette. Mélancolique, peut-être, dans Le Secret joli où l'on voit deux jeunes filles se confier timidement une quelconque pensée. À l'instar de ses confrères à la Gazette, Marty collabore également avec d'autres revues de mode, comme Vogue et Harper's Bazaar, deux magazines pourtant concurrents et pour lesquels il sera l'un des rares illustrateurs à y travailler conjointement. En parallèle des illustrations de mode, Marty conçoit également des scènes pour des ouvrages littéraires comme Scènes mythologiques de Henry de Régnier ou Les Chansons de Bilitis de Pierre Louÿs en 1937. L'éclectisme de son style atteint son apogée en 1943 lorsqu'il réalise un dessin animé, Callisto, la petite nymphe de Diane"", ultime mise en mouvement des silhouettes féminines qu'il composait pour la Gazette. Gravure originale réalisée pour l'illustration de La Gazette du bon ton, l'une des plus belles et des plus influentes revues de mode du XXème siècle, célébrant le talent des créateurs et des artistes français en plein essor de l'art déco. Célèbre revue de mode fondée en 1912 par Lucien Vogel, La Gazette du bon ton a paru jusqu'en 1925 avec une interruption durant la Guerre de 1915 à 1920, pour cause de mobilisation de son rédacteur en chef. Elle se constitue de 69 livraisons tirées à seulement 2000 exemplaires et est illustrée notamment de 573 planches en couleurs et de 148 croquis représentant des modèles de grands couturiers. Dès leur parution, ces luxueuses publications « s'adressent aux bibliophiles et aux mondains esthètes » (Françoise Tétart-Vittu « La Gazette du bon ton » in Dictionnaire de la mode, 2016). Imprimées sur beau papier vergé, elles utilisent une police typographique spécialement créée pour la revue par Georges Peignot, le caractère Cochin, repris en 1946 par Christian Dior. Les estampes sont réalisées grâce à la technique du pochoir métallique, rehaussées en couleurs et pour certaines soulignées à l'or ou au palladium. L'aventure commence en 1912 lorsque Lucien Vogel, homme du monde et de la mode - il a déjà participé à la revue Femina - décide de fonder avec sa femme Cosette de Brunhoff (sœur de Jean, le père de Babar) la Gazette du bon ton dont le sous-titre est alors « Art, modes et frivolités ». Georges Charensol rapporte les propos du rédacteur en chef : « En 1910, observe-t-il, il n'existait aucun journal de mode véritablement artistique et représentatif de l'esprit de son époque. Je songeais donc à faire un magazine de luxe avec des artistes véritablement modernes [...] J'étais certain du succès car pour la mode aucun pays ne peut rivaliser avec la France. » (« Un grand éditeur d'art. Lucien Vogel » in Les Nouvelles littéraires, n°133, mai 1925). Le succès de la revue est immédiat, non seulement en France, mais aussi aux Etats-Unis et en Amérique du Sud. À l'origine, Vogel réunit donc un groupe de sept artistes : André-Édouard Marty et Pierre Brissaud, suivis de Georges Lepape et Dammicourt ; et enfin ses amis de l'École des beaux-arts que sont George Barbier, Bernard Boutet de Monvel, ou Charles Martin. D'autres talents viennent rapidement rejoindre l'équipée : Guy Arnoux, Léon Bakst, Benito, Boutet de Monvel, Umberto Brunelleschi, Chas Laborde, Jean-Gabriel Domergue, Raoul Dufy, Édouard Halouze, Alexandre Iacovleff, Jean Émile Laboureur, Charles Loupot, Charles Martin, Maggie Salcedo. Ces artistes, inconnus pour la plupart lorsque Lucien Vogel fait appel à eux, deviendront par la suite des figures artistiques emblématiques et recherchées. Ce sont ces mêmes illustrateurs qui réalisent les dessins des publicités de la Gazette. Les planches mettent en lumière et subliment les robes de sept créateurs de l'époque : Lanvin, Doeuillet, Paquin, Poiret, Worth, Vionnet et Doucet. Les couturiers fournissent pour chaque numéro des modèles exclusifs. Néanmoins, certaines des illustrations ne figurent aucun modèle réel, mais seulement l'idée que l'illustrateur se fait de la mode du jour. La Gazette du bon ton est une étape décisive dans l'histoire de la mode. Alliant l'exigence esthétique et l'unité plastique, elle réunit pour la première fois les grands talents du monde des arts, des lettres et de la mode et impose, par cette alchimie, une toute nouvelle image de la femme, élancée, indépendante et audacieuse, également portée par la nouvelle génération de couturiers Coco Chanel, Jean Patou, Marcel Rochas... Reprise en 1920 par Condé Montrose Nast, la Gazette du bon ton inspirera largement la nouvelle composition et les choix esthétiques du « petit journal mourant » que Nast avait racheté quelques années auparavant : le magazine Vogue. - Lucien Vogel éditeur, Paris 1912, 18x24cm, une feuille. [AUTOMATIC ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] 42626
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Price: EUR 30.00 = appr. US$ 32.61 Seller: Librairie Le Feu Follet
- Book number: 55354
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