Author: BRASILLACH ROBERT (GIDE ANDRÉ)
Title: Manuscrit autographe signé sur André Gide
Description: S.d, 15,6x22,1cm, relié. ""Fluide écrivain, difficile à saisir sous la pureté racinienne de sa langue"" Manuscrit autographe signé de Robert Brasillach sur André Gide, livrant un portrait littéraire ambivalent de l'auteur des Nourritures terrestres. Non-daté, 54 lignes sur une page (deux feuillets), présenté sous une chemise en demi-maroquin bleu marine moderne. Les feuillets sont remplis de la fine écriture de Brasillach, à l'encre bleue, avec des ratures et corrections. Le manuscrit témoigne des sentiments partagés de Brasillach pour André Gide, ""l'immoraliste"" qui a laissé son empreinte sur toute une nouvelle génération de littérateurs. Brasillach fait ici un magistral exposé de la ""doctrine du plaisir"" de Gide, qui l'a influencé dans ses jeunes années : ""Il est le premier des immoralistes [...] vivre pour le culte de soi, la création du surhomme. Voilà la première étape de la délivrance à l'infini qui est la philosophie d'André Gide. [...] Ce n'est pas tout. D'une éducation puritaine, André Gide a gardé le sens du tragique de la vie : la suite de ses oeuvres est l'alternance de ses deux natures : paganisme, christianisme. [...] on se penche avec désir vers la possession démoniaque, vers l'automatisme [...] dans le plaisir on peut s'oublier, se simplifier. Et voici la fin : on n'a pas pu tout à fait se quitter, renoncer à soi-même."". La recherche constante de nouvelles sensations, la fièvre des plaisirs éphémères se retrouvent étrangement associées aux tendances fascistes de Brasillach, préférant l'action et l'instant à une doctrine préconçue : ""Délivrons-nous de la société malsaine, nous revenons à la vie, à la joie. Que nous font les règles établies par les hommes pour sauvegarder la cité des esclaves ?"". Par ailleurs, les Nourritures terrestres - qu'il cite dans ce manuscrit - et les Caves du Vatican semblent avoir eu le plus grand effet sur lui. Ses articles littéraires témoignent également de sa grande connaissance de l'oeuvre gidienne. Malgré cette filiation inavouée, Brasillach achève sa critique en soulignant la néfaste influence de son mentor d'autrefois : ""Ces conseils, libre à plusieurs de les trouver dangereux [...] je ne suis pas de ceux qui suivent André Gide. Mais j'aurais voulu qu'il y avait là autre chose qu'un simple épicurisme, et une des plus importantes directions de notre temps"". - S.d, 15,6x22,1cm, relié. [AUTOMATIC ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] 43488

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